Saturday, January 14, 2017

Bon allez,je me lance…


Simon,tu nous as défié,tu savais très bien ce que tu faisais.

(Ce texte a été écrit d'une traite,sans reprise,ni correction.Les fôtes d'ortografes resteront puisqu'elles font partie de ma manière d'écrire,cette technique d'écriture.le streamwriting est pratiquement le seul mode d'écriture qui me permette de coucher,sans la trahir,ma pensée volubile)

Une introspection?

Il y a d’abord la rencontre avec Denis.
J’avais un peu le trac en fait.
La science et les scientifiques restaient une boite noire avec un mode de pensée qui m’était étranger.
Des mots comme abstract,proof of concept,PHD ne faisais pas partie de mon monde.
Les dialogues(nombreux)avec Denis sur l’enseignement,la connaissance,la créativité,les institutions,la recherche m’ont fait comprendre que nous vivions dans des réalités parallèle avec des visions fort proches.
Les cadres formatent et ce qui nous enthousiasmait était des structures libérées qui mènent à une créativité ouverte.
Denis m’a parlé de Swatch,de microscope à un euro,de recherche décalée.
Il nous a amené avec David et Chiraz à un colloque où il était presque clair que certains intervenants étaient dans le moule, d’autres en sortaient,d’autres jouaient avec les deux.
La démonstration d’un physicien sur le développement des feuilles des arbres au travers d’une feuille de papier et d’une paire de ciseau m’a fait comprendre toute l’intelligence qui peut se cacher derrière une démonstration élégante.
Lorsque nous avons vu Practice la cellule pédagogie et que nous avons parlé de ce nouveau cours,le regard à la fois médusé et enthousiaste m’a fait pensé que nous étions sur une piste intéressante et surtout à la question »Denis as-tu préparé les expériences? »la réponse de Denis « Non,mais ça ira »m’a rassuré sur sa capacité à rebondir.
Bien sûr nous avions des filets qui nous permettaient d’aller chercher des ressources si nous étions coincés et avions le choix entre plusieurs chemins: Thinkering ,How to do almost anything… 
Ceci dit il a du courage l’gamin de laisser sa zone de confort à côté de lui et suivre à certain moment le crolu dans ses folies Superlabesques.

Il y a eu ensuite la rencontre avec la physique.
Pour bien voir le chemin,je ne savais même plus les domaines que couvrait cette discipline.
J’ai commencé par Wikipédia(si,si je vous promets …)pour voir ce dont nous allions parler.
Ah mais en fait ce ne sont pas des domaines qui me sont si étranger:acoustique,thermique,optique 

Ca m’a un peu rassuré,je n’étais pas en terrain totalement inconnu.Quoique.

Je me rappelais de ces discussions interminable avec Martin sur ce fameux chat dans une boite qui est vivant et mort à la fois.
Bon ce cours promettait d’être intéressant.
Je me suis dis que la manière la plus juste de fonctionner serait de se faire une confiance aveugle et de sentir  les coups de gouvernails à donner pour garder un cap hypothétique qui se trouvait un peu loin dans le brouillard.

Et si nous partions d’expérience de physique?(Denis)pour faire un pavillon(Victor)Allez allons-y!

Regardons le découpage de l’année et balisons quelques way-point pour aller vers cet inconnu que nous sentions tous les deux possible.
Il me revient en tête une bribe de discussion avec le physicien des particules qui me demandait comment nous opérions.Je lui ai comparé le chemin entre deux points parcouru en voiture et qui sera forcément fait en empruntant des routes et le chemin en voilier avec un cap et une modification permanente des allures,barres… en fonctions des éléments rencontrés.
Je crois l’avoir convaincu lorsque je lui ai dit que pour moi le bon marin était celui qui pouvait changer de cap pour naviguer de manière plus fluide et pas celui qui mettait en route le moteur pour garder le cap qu’il s’était fixé.

C’est je crois que c'est ce que nous avons fait.

J’oublies quelque chose d’essentiel,c’est cette balade sur les collines andenaise et surtout ce moment où Denis m’a expliqué comment il voyait ce qui l’entourait,d’abord comme un paysage ensuite en déconstruisant les choses en phénomènes physiques et en cherchant à les comprendre 
Cette manière de faire est assez proche d’une manière de réfléchir qui me permet de passer d’une discipline à une autre.
Ouf,ce cours sera possible …

Quelques moment intéressants me reviennent en mémoire.

Nous regardions tout les mardi les bâtiments,installations qui mêlaient physique et espace et Emile et Mathieu montraient le pavillon nuage de Diller et Scofido.
J’avais adoré ce projet.
J’avais même fait 800 km pour le voir et l’expérimenter.J’avais été un peu déçu lorsque passé au de la de la passerelle finalement je me sentais pas trop dans un nuage.Nous étions plus entre un bar à eau sponsorisé et une machine à tube brumisante.
Je leur ai demandé quel était le phénomène qui permettait de faire un nuage et là stupeur,nous étions dans une machine à gaz.Des moteurs superpuissants des kilomètres de tuyaux.

Allo,Denis?Je crois que nous tenons notre fil.Nous allons travailler avec avec eux sur l’idée du No-tech.Du low-tech?non,non du no-tech. C’est le phénomène le moteur du projet.
Ah oui c’est puissant répondis Denis.

Une histoire incroyable,c’est la feuille de papier.
Denis demande aux étudiants de faire le plus grand avec une feuille A4.Les projets sont divers et plutôt un peu convenus.Et là il y a Anthony qui n’arrivait pas à faire tenir sa forme et qui la pends.
Vous avez dit le plus grand,pas le plus haut,nous dis ce fiéfé farceur.
Et voilà que Simon et Elisabeth en bon physicjen(cienne) s’e empare et nous font 7 étage avec ce petit bout de papier banal.
Ce moment de grâce m’a fait comprendre ce que nous avions mis en place,un lieu d’échange de compétences et de manière de voir qui pouvait être puisssssssant.

Que vont bien faire les physiciens en architecture,crévidieu!Et réciproquement.

Le Superlab mériterait une introspection à lui tout seul.
Une improvisation maîtrisée.
Je crois que nous devons cette expérience à ce bref passage au Chili de l’an passée.
J’y ai appris là qu’il était possible de se lancer dans une aventure dans des conditions difficiles,pour autant qu’il y ait une bonne équipe et une réactivité au problèmes instantanée.
Les conditions étaient extrêmes et certains moments juste inoubliables.
J’y ai appris les origines du Zybro-Kamin et le mode de chauffage dans les maisons japonaises pour pouvoir en parler aux étudiants qui nous regardaient médusés avec des stalactites sur le nez.
On y a cru et ce qui s’est passé a soudé le groupe,mis en place des énergies et permit des construction en taille réelle avec les expériences et démonstrations probantes (ou moins) de projets qui semblaient improbables.
Il ne faudrait pas oublier Zébulon(Alias Michéle),notre couteau suisse(un peu italien,tout de même)
toujours prêt à partir dans des expériences folles,une sorte de combiné entre un réparateur de mobylette africain qui répares un moteur avec deux dents de fourchette,un cubain qui réalise une parabole avec un plateau de l’armée russe en métal et un tournesol génial qui touche absolument à tout avec une intelligence parfois difficile à suivre.

Denis,tu va voir,on va avoir un baby-blues.Ca va être très difficile après le Superlab de les ravoir dans cette énergie.Examens,fin d’année,fêtes,caviar,huitre,indigestion et tout le bazar.

En effet,ce fût une période calme ,plate,ennuyeuse,déprimante,grise.
Ouf il y avait le blog.Postez,s’il vous plait,c’est important.
Denis,ça bouges un peu,que faisons-nous?
Un session de travail avec les machines.Un peu comme un blltz au échec.Une partie rapide avec cette p… d’horloge qui oblige à jouer sans réfléchir.
Allez,l’énergie reviens,parfois l’impression de tirer une caravane avec un vélo(celle-là elle est pour Thierry…)

Un pecha-Kucha pour Noël .C’est quoi? 20 dias 20 secondes pour clarifier une idée un projet.
Nous avions déjà expérimenté cette formule,
Denis à suivi comme un bon équipier sur une moto avec un side-car(ce que vous aviez bien compris,cher lecteur de ce texte,que j’avais fais de mon côté lorsque nous parlions de module de Jung de matière hydrophile et autres amusements du même genre)

J’avais le tract au carré.

David allait venir.
DFS nous l’avons pensé à deux et cette version avec un physicien fou ne pouvais pas trahir ce que nous avions pensé.
Retravailler au Fablab,c’est essentiel,la table au prototype,la production continue,le processus plus que le résultat sont des héritages de son influence et de notre travail commun.
Il faut remettre cela dans l’équation(ah flûte le virus physique ne me quitte plus ).Premier test se passes plutôt bien,David est un juge impartial et dur avec les autres et avec lui-même,sauf peut-être sur la ponctualité,mais ça c’est une autre histoire.

Bon année Victor,on se voit avec les étudiants vendredi?J’étais dans un blues qui ne me quitte pas en hiver,bon,un message sur Facebook et je suis sûr que nous serons comme à la veille de remise classique avec les étudiants un peu perdus qui viennent chercher une bouée de sauvetage ou essayer de faire valider un projet bancal.

Pas du tout,presque tout le monde est là,fidèle au poste,avec le sourire au lèvre et l’envie de partager.
Il faut dire que nous avions des invités en plus,Steph et Sylvain.
Sylvain,tu veux bien montrer ce que tu fais ?
Et le voilà qui part en free-style pendant près de deux heures à nous montrer et nous parler de projets les plus fous.Gyroscopes pour i-phone,baffles en bois de résonance,robot de chirurgie,prothèses…Le groupe est conquis.Thierry me dit que c’est le première fois qu’il se sent aussi bête(je cite).J’essaies de le rassurer en lui disant que moi aussi.
Pourtant Sylvain me soutient régulièrement que nous avons une forme de liberté qu’il ne retrouves pas.Ca me redonnes courage pour poursuivre et continuer à réfléchir comment développer cette force que d’autres personnes peuvent voir aussi.
Dernier tour de table avec des équipes mixtes,un risque est pris,expliqué aux étudiants:vous aurez des avis contradictoires,voir opposés,faites votre choix,c’est votre projet.

Un moment de calme inhabituel,les groupes travaillent seuls,en autonomie,en tout cas c’est que nous croyons.

Le jury que nous constituons est improbable,une série de personnalité différentes.
Nous avons eu besoin d’expliquer longuement l’atelier,la philosophie de travail,nos doutes comme préalable à la présentation.
Nous avons dérogé à nos habitudes,remise dans le RG19 qui nous à semblé très impersonnel depuis le début de l’année.Thierry m’a poussé à mettre la remise là,j’ai lâché prise et me suis dit qu’il devait avoir raison.Nous avions déjà exposé dans ce lieu une fois avec succès,mais nous avions le temps.Je me suis dit qu’avec l’énergie de cette année ça devrait le faire.
Je n’ai rien dit(ou très peu) pour la mise en scène,juste quelques élément de ma bière homéopathique.C’était bien et juste.
Quelques belles surprises dans les projets,des étudiants qui écoutent la présentation des autres,nous étions Denis et moi presque trop à l’aise.

Il y a aussi le travail de PASI mobile qui s’est avéré bien intéressant.Un travail remarquable de rigueur sur une structure et un travail de construction tout aussi intéressant.Le choix sera dur…
D’ailleurs faudra t’il choisir?On verra.

Nous étions sur un nuage,en regardant comment nous allions continuer cette aventure,je me disais en écoutant Denis que ce qui nous liait,qui liait les personnes qui sont dans notre cloud/thinktank est un enthousiasme et une énergie folle.

Je terminerai cette longue introspection en parlant de la chose qui m’a guidé lors des dialogues et échanges , c’est la transformation des visages et de la parole.La relation qui s’est établie entre les étudiants et nous et entre eux est de l’ordre de la complicité,de la confiance,du respect.
J’observais malgré moi chaque fois que nous parlions le visage des étudiants et leur manière de réagir.
Je crois que nous avons essayé de mettre les conditions de confiance et d’ouverture pour qu’ils puissent se développer et devenir un peu plus ce qu’ils sont au travers d’un travail dans et hors de leur champ d’apprentissage.

Denis m’envoyait un SMS hier soir me disant qu’il se sentait hier un peu inutile et comme un parent qui voyait ses enfants prendre leur envol.

C’est exactement ce que je ressentais et que je ressens en écrivant ce texte.













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