Monday, November 21, 2016

Expérience personnelle

Pour commencer j’étais très impatient de découvrir les lieux, alors dès que je suis arrivé sur place je me suis empressé de visiter cet immense bâtiment, j’ai pris le premier escalier qui se présentait à moi puis j’ai continué dans le couloir qui suivait et ainsi de suite je me suis perdu dans ces immenses espaces remplis de vide ! c’était assez bizarre au début, j’avais l’impression de ne rien à faire ici, j’étais assez étonné ! je ne m‘attendais pas à ça…

Après plusieurs tours je commençais à me familiariser avec les lieux et j’allais maintenant découvrir l'installation des espaces de travail que nous avons réalisé avec les différents groupes et c’est à ce moment là que j’ai pris conscience des conditions dans lesquels nous allions vivre pendant une semaine, le FROID…







Même si je ne dormais pas sur place, chaque jour je m’arrangeais pour arriver en milieu de matinée. Alors que certains dormaient encore j’étais enfin prêt pour travailler.
Malgré le froid, tout cet espace nous permet assez facilement de travailler et le caractère brut et vide des lieux nous offre une certaine pureté dans la réflexion ainsi les idées deviennent peut-être plus claires qu’à Flagey. Aussi j’ai ressenti une certaine facilité à produire, contrairement à d’habitude, il n’y a pas d’intermédiaire, on se débrouille, on cherche et si on trouve pas, on s’adapte. Au bout de deux jours on adopte facilement cette méthode. Les outils sont partout et nul part a la fois, c’est le désordre qui règne, on croit en avoir vu ici mais en fait quelqu’un est déjà passé, alors on cherche encore puis on fini par demander aux autres et ils nous proposent autre chose. On trouve Michaele qu’on a déjà croisé trois fois et qui est toujours en mission, on lui demande un service en échange d’un petit coup de main pour l’aider à déplacer un truc puis soudain il a une idée aussi, on en discute, je suis tourmenté mais je fonce vers ça et on verra. Parfois on à l’impression de perdre beaucoup de temps, ça peut être un peu énervant mais c’est pas grave, on fait une pause en chassant les pigeons avec l’arc de Michaele par exemple.  En fait on arrive jamais à réaliser l’idée claire et nette que l’on s’était tracé comme ce que l’on ferait si on était à l’école. Mais c’est chaque fois un parcours du combattant et on arrive à ses fins. Parfois ça marche et on est content d’avoir avancé, parfois c’est un échec et on se dit alors: «Tout ça pour ça !!!» et lorsqu’on retrouve son partenaire, on revient tout le temps avec quelque chose d’inattendu.

Pour se détendre un peu, le skate park, inattendu, était parfait pour moi. Cela nous permettait aussi de discuter et voir le projet sous un autre angle plus décontracté et avec plus de recul.

Denis et Victor toute en adéquation au lieu: on les croise dans la salle de travail ou dans la cuisine toujours prêts à nous écouter. Toujours un bon filon à nous donner, ils connaissent bien chaque projet et créent rapidement des rapprochements. Ils ne sont pas là pour corriger mais pour avancer avec nous, ils travaillent dans tous les groupes à la fois. Ce ne sont plus des profs à proprement dit, qui connaissent tout sur tout, les projets sont tellement partis dans des domaines précis et compliqués que plus personne n’est dans sa zone de confort, on a donc un échange d’idées, de pistes et de références. On peut aussi les surprendre et c’est sympa.

L’ambiance générale était bonne, on apprend a se découvrir chaque jour un peu plus et dans des conditions différentes. On brise les barrières de l’école et on partage une expérience collective.
Un bon souvenir qui restera.


Merci a tous ! :)