Sur papier l'idée était parfaite, réunir 25 personnes (physiciens et architectes) se connaissant peu pendant une semaine avec une idée en tête, la création d'un modèle à l'échelle 1:1 d'une partie d'un pavillon architectural faisant fit d'un phénomène physique. Nous dormirions en tente, mangerions, cuisinerions ensemble et nous défoulerions ensemble. Un cadre idéal pour débloquer les esprit et les relations.
Dans les faits ce n'était pas aussi rose. Nous avons du faire face à une grosse contrainte : le Froid, avec un grand F. Lundi en arrivant, deux choses retinrent mon attention : l'immensité du dédale dans lequel nous allions passer la semaine et le froid omniprésent qui découlait des volumes incommensurablement vides des pièces qui composaient le bâtiment.
Mais cela ne nous arrêta pas. Le chauffage à gaz tournait à bloque et les chauffages à tosaïne également. Il fallu très vite s'habituer à travailler avec écharpe, bonnet, veste et l'attirails qui s'en suit. J'ai trouvé cela extrêmement difficile, mais tolérable dans le sens ou il était encore possible de travailler. La première journée fut pour moi très vague et également marquée par l'absence de mon binôme.
Je me suis donc lancé dans des dessins divers et variés de pavillons, de pièces et d'expériences en rapport avec la thématique du son. Mon idée de base était de faire un pavillon en forme d'onde dans lequel on trouverait différentes pièces de différentes tailles, géométries et recouvrement. Chacune de ces pièces permettraient de vivre le son par sa résonance ou non résonance.
Première nuit: rude. J'ai dormi mais pas suffisamment bien que pour récupérer mes forces et me lancer pleinement dans ma seconde journée. Celle-ci fut plus compliquée à aborder moralement. Toujours seul, j'ai continué mon cheminement de réflexion sur le pavillon du son. En fin d'après midi, une discussion avec les professeurs mis en exergue l'un des défaut criant de mon idée de projet : le manque de rapport au monde extérieur.
Le débriefing du mardi soir fut, à mon étonnement, fort constructif et me permit de me joindre à un groupe déjà existant pour continuer mes travaux.
Comme il s'agit d'un premier jet de rapport, je me laisse encore un peu de temps pour l'étayer et le retravailler.
Le reste des aventures en terme de projet est raconté dans un autre poste plus détaillé sur le travail avec mon groupe.
Si je devais résumé en quelques points l'expérience :
Si je devais résumé en quelques points l'expérience :
- Travailler en groupe est plus motivant
- C'est fou ce qu'il est possible de faire quand on élimine les appréhensions.
- J'ai appris à prendre du recul par rapport à un projet. J'ai appris à accepter de remettre en questions des pans complets du projet.
- J'ai appris à utiliser les machines de construction
- Dans un groupe chacun apporte ses compétences. De manière explicite, j'étais moins doué en construction de parabole qu'en équation mathématique mais le travail de groupe permet de créer une symbiose parfaite de ces éléments.
Comme il s'agit d'un premier jet de rapport, je me laisse encore un peu de temps pour l'étayer et le retravailler.