- feutre 2mm
- papier de liège 0,5mm
- balsa 1mm
- papier japonais shiramine
- papier japonais awagami hosho
- papier carton
- papier protecteur en plastique
On a découpé des petits carrés 4cm x 4cm de chaque matériau, puis on les a repliés sur eux-même selon la diagonale. On les a ensuite posés dans une cuvette d'eau. Le but était évidemment d'observer les différents temps qu'ils mettent pour se déplier. En effet, ce temps dépend des matériaux. Comme les feuilles se déplient par capillarité, celles qui absorbent mieux l'eau vont se déplier plus vite. On a pu exlcure la majorité des papiers, qui ont soit coulé, soit ne se dépliaient pas, ou alors ne se laissaient pas plier (comme le balsa et le papier liège). On a uniquement retenu le papier carton et le awagami hosho.
On a répété l'expérience, mais cette fois-ci on a rendu imperméable une face en appliquant une couche de laque. On voulait voir si ceci changerait quelque chose aux observations. La réponse (un peu décevante) est non.
Après avoir testé un peu le caractère capillaire des matériaux, on se demandait comment utiliser ceci pour faire des lamelles hygroscopiques. On a commencé par essayer de comprendre et de reproduire le système pivotant du Hygroscope. Pour cela, on a fait une petite maquette en balsa sur laquelle on attache une éponge (en effet, les éponges absorbent très bien l'eau comme tout le monde sait, et sont donc parfaits pour réagir à la pluie) avec un petit contrepoids qui pèse P2. Quand l'éponge est sèche, elle est à l'équilibre à la verticale, et elle pèse alors P1<P2. Quand il commence à pleuvoir (ce jour-là il n'a pas plu comme par hasard, on a donc simulé la pluie dans le lavabo), l'éponge se gorge d'eau et commence à prendre de la masse. Elle bascule et se retrouve finalement dans un état horizontal. On a alors P1>P2. Quand l'eau commence à s'évaporer (on a donné un petit coup de main en serrant l'éponge pour l'égoutter), le contrepoids devient de nouveau plus lourd que l'éponge et celle-ci revient à sa position initiale.
Finalement, on s'est encore dit que ce serait chouette que les visiteurs peuvent actionner les lamelles eux-même en cas de jours sans pluie (si si, ça existe même en Belgique à ce qu'il paraît!). Pour cela on a imaginé des colonnes remplies en partie d'eau, qui vont du sol jusqu'à nos lamelles. En bas, les colonnes seraient en contact avec une nappe d'eau qui se cache en-dessous des dalles du pavillon. Dès qu'on marcherait sur ces dalles, l'eau dans la colonne monterait sous la pression et entre en contact avec les lamelles, qui vont alors se déplier.
Le briefing de ce soir-là était constructif, vu que plusieurs choses sont devenues plus claires: il ne faut pas ne pas du tout penser au pavillon. Il faut faire des aller-retours permanents entre l'expérience et le pavillon. On a une idée pour un pavillon, on va creuser pour comprendre comment cela pourrait marcher. On va alors voir comment ça fonctionne sur le pavillon. Ah, ça ne marche pas? Il faut alors retourner sur l'expérience. C'est un vrai va et vient continu. En plus, on a compris qu'il faut un pavillon extrêmement simple. Si simple que les visiteurs devront comprendre le phénomène physique lorsqu'ils viennent voir le pavillon. Il ne doit pas nécessiter des tonnes d'automatismes rusés pour qu'il puisse fonctionner. On laisse dès lors tomber l'idée avec les colonnes d'eau.


