Sunday, November 20, 2016

Workshop, jour 3

Ce jour-ci on voulait faire plus de recherches théoriques avant de nous lancer dans de nouvelles expériences. On a donc commencé à réfléchir sur d'autres systèmes d'ouverture que l'éponge pivotante, qui reste quand même assez artificiel comme phénomène. Nous avons trouvé de l'inspiration notamment dans le royaume végétal. La plupart des fleurs et des plantes réagissent au soleil (photonastie) et à l'humidité (hydronastie) pour ouvrir leurs pétales. Et si on faisait pareil? Evidemment, notre pavillon n'est pas fait en plantes et ne sera pas organique, mais l'idée d'avoir un mouvement d'ouverture pareil nous plait. On a trouvé deux autres systèmes d'ouvertures, ce qui nous fait donc au total 3 systèmes:

  • système pivotant (cfr éponge)
  • fleur qui s'ouvre
  • structure qui se déroule (cfr fougère)
Le système pivotant, on l'a déjà exploré la veille. On voulait juste encore éventuellement l'améliorer (la structure de balsa n'était pas très élégante...). Mais on s'est surtout concentré sur les deux nouveaux systèmes d'ouverture.
Pour la fleur qui s'ouvre, on a découpé une lamelle en feutre (on aurait pu prendre du papier aussi, le plus important c'est d'avoir un matériau qui absorbe l'eau). Cette lamelle est attaché à un petit bout (base) à l'aide d'une ficelle. De l'autre côté de ce bout se trouve un contrepoids. Comme pour l'éponge, la masse du contrepoids à l'état sec est plus grande que celle de la feuille. Or, à l'état humide, c'est le contraire. La feuille lourde va donc retomber et entraîner le contrepoids avec elle. Si elle sèche, le contrepoids devient de nouveau plus lourd et tire la feuille dans une position verticale: le pavillon s'ouvre et laisse passer le soleil.
Fleur qui s'ouvre: La pétale est en feutre, et on utilise une gomme comme contrepoids. Les deux sont reliés par une ficelle. On simule ici la situation dans laquelle la pétale pèse plus lourd que la gomme (droite).

On relève quelques difficultés et des points auquels il faut faire attention pour un tel système:
  • friction entre ficelle et base doit être faible, sinon elle s'accroche et la pétale ne s'ouvre/ferme pas bien
  • il faut renforcer les bords de la pétale pour empêcher qu'elle ne se replie sur elle-même lorsque le contrepoids devient trop lourd. Ici, on a utilisé des cure-dents qu'on colle sur le feutre (visibles sur les photos ci-dessus)
  • comment fixer ces renforts à la feuille et à la base? Coller, coudre?
Pour la structure qui se déroule, on a fait encore des recherches pour bien comprendre comment ça marche chez les fougères.

Le développement de la fronde s'effectue par une croissance différentielle des cellules de la face inférieure (à l'extérieur) et supérieure (à l'intérieur) : les cellules externes ont une croissance plus rapide que les autres, ce qui provoque le déroulement de la feuille. Cette inégalité de croissance est désignée en botanique sous le terme de courbure épinastique. Notre expérience se baserait sur un phénomène de hygronastie (sensible à une variation d’humidité), dont l’effet est renforcée grâce au caractère capillaire prononcée du matériau.