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| En humidifiant la lamelle enroulée, elle commence à se déplier. Au bout de quelques minutes, elles s'est presque entièrement déroulée. |
(désolée pour la qualité pourrie de cette vidéo. Si quelqu'un est intéressé de la voir en meilleure qualité, n'hésitez pas à nous contacter!)
Après cette expérience, une discussion avec les 2 titulaires nous a poussés à envisager d'autres phénomènes en relation avec l'eau et la pluie. Ainsi, l'utilisation du verre sablé serait intéressante, par exemple. Il s'agit d'un verre avec une surface très rugueuse. Quand il est sec, le verre est donc opaque. Or, une fois qu'il est humide, il devient translucide. On pourrait donc jouer avec cette propriété pour un pavillon qui réagit à la pluie. Une autre piste est de travailler avec des matériaux qui gonflent très fort pour dès lors étanchéifier le pavillon (en couvrant par exemple des interstices). Un matériau qui gonfle extrêmement fort au contact avec l'eau sont les billes d'hydrogel. On les trouve notamment...dans les pampers! Cet après-midi on part donc à la recherche de pampers pour nous familiariser avec ce matériau étrange. On le découpe et on récupère les billes, qui sont de la taille d'un grain de sel.
On les rajoute ensuite à un peu d'eau. Les billes commencent immédiatement à gonfler et à absorber l'eau. Après 1-2 minutes à peine, elles ont absorbé toute l'eau du bol. On essaie de déterminer le point de saturation de ces billes en rajoutant progressivement un peu d'eau. La saturation est atteinte lorsque l'eau n'est plus absorbée et reste sous forme de flaques entre les billes. On trouve que pour un échantillon de billes de +-1 gr, on peut rajouter 80gr d'eau!
Ceci est sans intérêt si ce n'est pas un processus réversible. Il faut donc que nos billes soient capables de diminuer de volume lorsque l'eau s'évapore. Avec Michele on place donc un échantillon de billes devant le canon à chaleur (go big or go home). Malheureusement, les billes étaient un peu trop proches et ont cramé. On a donc répété l'expérience dans un bol qu'on place sur la taque. On laisse mijoter notre soupe de billes quelques minutes, tout en remuant pour éviter qu'elles ne collent trop. On constate que nos billes ont en effet diminué de volume. L'image suivante donne une idée qualitative de ce résultat:
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| En haut: les billes gonflées avant évaporation. En bas: après évaporation. Le volume a diminué sensiblement. |
On s'est ensuite demandé comment on pourrait incorporer ces billes dans la pavillon. Est-ce qu'on les enfilerait? On les incorporerait dans une membrane? On les mettrait dans une boîte transparent et semi-perméable?
On a commencé avec l'idée de les ajouter à une membrane. Pour cela, on a démonté un ancien haut-parleur qu'on a trouvé sur place. On a récupéré la fine membrane de carbone, qu'on a saupoudrée de billes d'hydrogel. L'idée était que cette membrane allait s'étirer lorsque les billes commencent à gonfler. Or, le résultat n'est pas du tout à quoi on s'attendait. Quand on a saupoudré la membrane de billes, elles ne sont pas rentrées dans les interstices de la membrane. C'était plutôt comme si on avait mis du sel sur une serviette. Le sel ne rentre évidemment pas dans la serviette mais reste à sa surface. On a quand même été jusqu'au bout de l'expérience, et on a mouillé les billes. Elles ont gonflé comme d'habitude, mais maintenant on avait donc (comme analogie) du sel gonflé sur notre serviette. Pas terrible...
On a eu alors l'idée de mettre les billes entre 2 fines membranes. Pour cela, on a découpé un morceau de bas en nylon qu'on a étirés sur un petit cadre en bois. Ensuite, on l'a rempli de billes. De nouveau, une fois que les billes sont mouillées, elles gonflent. Mais comme elles n'étaient pas attachées de manière fixe aux bas de nylon, cela n'étire évidemment pas du tout le nylon. Il faudrait pour cela attacher les billes de façon fixe au nylon, comme ça elles l'entraînent avec elles lors de chaque gonflement/dégonflement. Avec les petites billes de pampers ceci est très très délicat. On a donc eu l'idée de se procurer de billes plus grandes. Or, comme c'était l'armistice tous les magasins étaient fermés. Et de toute façon c'était l'heure de manger. On avait donc encore du boulot pour le dernier jour!






