Thursday, November 17, 2016

Expérience Superlab

Le premier jour fut sans doute le jour le plus "physique" avec l'aménagement complet de ce qui au départ n'était pas vraiment habitable mais au fil des jours, nous avons tous réussi à se trouver un endroit où travailler, où manger, où se détendre. Le bâtiment est tellement grand et il y aurait tellement d'espace à exploiter que ce ne serait bête de ne pas étendre notre base et voir ce qu'on peut faire dans les autres salles. Avec le montage de toutes les tables, le montage des chaises, des machines laser à se casser le dos, on y oublie assez vite le froid. On le ressent surtout quand on ne bouge pas, assis sur une chaise, en travaillant sur une table.

Au soir, l'idée du skate reste une très bonne idée et finalement devrait idéalement être ponctuel. Dès qu'il y a un besoin de se détendre, allons faire du sport. Très vite, j'ai ressenti que le travail devenait une prison, quand on ne sait pas quoi faire, vers où aller. Surtout qu'on restait la plupart du temps cloitrer dans notre chateau. Je pense que s'est être déplacé pas seulement au skatepark mais se balader dans les alentours ou avoir des conférences ou invités ponctuels seraient intéressant.

L'ambiance et la dynamique est très différente de notre environnement à flagey mais des autres ateliers en général : on s’intéresse réellement à ce que font les autres et on en rit, on se demande mais comment vous en êtes arrivés là. Puis on discute, on s'entraide. Le froid nous a quand même réuni, tous autour du chauffage. Et le fait de pouvoir aménager notre propre espace aussi, se sentir chacun à l'aise dans l'espace de travail est important.

Dans le superlab, tout était présent. On voulait couper, il y avait les machines, la scies, le marteau, rien ne manquait. J'aurais bien aimé nous voir tous travailler au superlab ensemble, voir les projets se construire. Des petits exercices/atelier ponctuels de 30min de soudage ou autre afin d'avoir la satisfaction d'avoir appris quelque chose à la place de planifier une formation aurait pu être intéressant.

La routine s'installait assez rapidement. Le matin on arrive, on travaille sur les idées de la veille. Midi on mange. Digestion, perte d'envie de travailler. Attendre jusque 17h, Skatepark. Rentrer et préparer le repas. Manger. Rapidement finaliser pour une présentation.

Cependant l'endroit aide beaucoup à décomplexer sur les idées. S'aventurer dans les pièces noirs et dans le bâtiment, prendre un bout de bois, des tuyaux, des barres métalliques, les tordre, les brûler, ... Toucher à tout est une bonne expérience.
Il suffisait d'un rien pour trouver l'insipration. On bloquait beaucoup sur la tenségrité et une structure bistable, qu'on a finalement mis de côté rapidement pour tester cette idée surprenante de décrocher au plafond tous les tubes électriques que l'on croisait sur notre chemin pour les amener sur le toit et les placer dans des briques pesant chacune 25kg. On n'aurait probablement jamais fait ça à Flagey, déjà rien que de trouver du carton n'appartenant à personne est compliqué.
Le timing était parfait : avoir trouvé plus d'une vingtaine de tuyau, monter sur le toit, voir le coucher du soleil. Nous savions où nous voulions poser notre projet.